Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la tempête qui balaie un monde financier désormais sans rivages a plongé dans l’angoisse les économies et les épargnants de tous pays.
On ne peut que souligner la réactivité du Président de la République, que ce soit au niveau international, dans le cadre de l’Organisation des Nations unies, du G4 européen ou auprès des partenaires de l’Union européenne, ou au niveau national, par le soutien aux entreprises, à l’immobilier, et par les garanties données aux épargnants.
Au-delà de tous les clivages politiques, ces décisions admises globalement par tous constituent une forme d’union nationale.
Malgré le peu de critiques sur ces initiatives, il serait stérilisant de demander à l’opposition de ne pas jouer son rôle de proposition et de ne pas se prononcer sur les mesures indispensables que le Gouvernement doit mettre en place afin qu’une telle catastrophe financière, qui va affecter notre économie réelle, ne se reproduise plus.
Cette crise devrait être pour vous, monsieur le ministre, l’occasion de redéfinir les relations entre les banques et l’économie réelle.
Comment comptez-vous renforcer les règles de clarté et de transparence sur les marchés, seules à même de prévenir la constitution de créances douteuses ? Entendez-vous demander un relèvement des seuils des fonds propres des banques pour asseoir leur solvabilité ?
Présidant le Conseil des ministres des finances, Mme Lagarde va-t-elle proposer des règles bancaires européennes ?
Certains souhaitent un assouplissement des critères de Maastricht. Alors que les entreprises et les citoyens vont devoir faire des sacrifices, l’État peut-il s’affranchir d’un effort voté ? De plus, un tel assouplissement rééquilibrerait-il les comptes publics, corrigerait-il le dysfonctionnement de la sphère publique ?
La France, présidente de l’Union, se doit d’être encore plus exemplaire. Quelle est la position du Gouvernement sur un assouplissement éventuel ? Par-dessus tout, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, comment comptez-vous rétablir la confiance ?