Intervention de Philippe Adnot

Réunion du 25 juillet 2007 à 15h00
Travail emploi et pouvoir d'achat — Discussion générale suite

Photo de Philippe AdnotPhilippe Adnot :

Je me suis inspiré en cela de votre exemple, monsieur le rapporteur général !

Cette expérience me permet de dire, aujourd'hui, que vous devez diversifier l'offre des dispositifs d'incitation pour que ceux-ci puissent pleinement remplir leur rôle.

Votre texte accorde à ceux qui paient l'ISF la faculté d'investir dans les entreprises : c'est parfait, n'y changez rien ! Mais ce n'est pas suffisant.

La commission des finances, dans sa grande sagesse, a pris une option consistant à permettre d'aider les business angels groupés à investir dans les PME. C'est excellent, mais cela ne correspond cependant pas à toute la palette de nos entreprises. Il faudra faire en sorte d'ouvrir cette possibilité aux start-up, aux PME en croissance et aux PME en développement.

La commission des finances a également estimé qu'elle pouvait adopter un amendement que je présenterai et qui devrait permettre de compléter votre panoplie, madame la ministre. Notre pratique régulière, quotidienne, de ces questions nous permet de connaître exactement les problèmes qui se posent lors des premiers tours de table. Il faut permettre la croissance des PME qui, demain, devront accéder à l'innovation pour gagner des parts de marché.

Je souhaite donc que vous nous fassiez confiance à cet égard : il ne s'agit pour nous que de vous aider à réussir.

Je voudrais aussi que vous preniez en considération une autre de nos propositions, visant à encourager l'investissement dans la matière grise. Dans sa rédaction actuelle, le texte permettra surtout, à mon avis, de développer la capitalisation des entreprises. C'est une excellente chose, mais il faut également que de l'argent soit orienté vers la recherche et le financement de la preuve du concept.

Il se trouve que je rédige actuellement, au nom de la commission des finances, un rapport sur le financement de la preuve du concept. Sur ce plan, nous sommes faibles en comparaison des autres pays européens. Si nous prévoyons d'allouer spécifiquement à cette fin une part du produit de l'impôt de solidarité sur la fortune aux universités, nous pourrons être particulièrement efficaces, car c'est la preuve du concept qui permettra à de nombreux projets de déboucher, et donc à de nombreuses entreprises de naître.

Une telle mesure n'est pas coûteuse, mais permettrait de marquer une direction, une indication. L'avenir de nos entreprises, la conquête des parts de marché dépendent de notre capacité à mobiliser la matière grise au profit de l'innovation. C'est là un point essentiel.

En conclusion, madame la ministre, retenez que notre démarche vise simplement à vous aider. Nous vous faisons confiance a priori sur certains aspects du texte que nous n'appréhendons pas parfaitement ; peut-être pourriez-vous, à votre tour, nous faire confiance en acceptant quelques-uns de nos amendements.

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