Madame la ministre, je vous ai écoutée avec attention, et j'ai également pris connaissance avec beaucoup d'intérêt du discours que vous avez précédemment prononcé à l'Assemblée nationale. Il était plus explicite que les propos que vous avez tenus devant nous ; il l'était même sans doute trop, et une « plume » en a corrigé les aspérités, tant il révélait l'idéologie qui sous-tend votre démarche.
Vous dites vouloir réhabiliter la valeur « travail », mais, dans le texte que vous nous présentez, le travail est en réalité le grand absent. Son invocation ne sert qu'à masquer vos objectifs réels, à savoir l'instauration du bouclier fiscal et l'exonération des droits de succession.
D'ailleurs, la presse ne s'y est pas trompée, puisqu'elle a rebaptisé votre loi « paquet fiscal ». C'est bien vu !
Force est de constater que le travail n'a été encensé tout au long de votre intervention que pour stigmatiser le salarié, dont la paresse serait la cause principale des difficultés comme de celles que traverse le pays.