Partant de ce constat, en 1997, ayant présidé pendant dix ans les comités de bassin d'emploi, j'ai écrit un ouvrage intitulé Droit au travail : manifeste pour une nouvelle politique, dans lequel je préconisais la transformation, en dix ans, de toutes les aides à l'emploi en postes à temps plein, rémunérés au moins au SMIC. Je préconisais également que les titulaires de ces emplois bénéficient d'un statut et d'une formation.
Utopie m'a-t-on dit, tant à gauche qu'à droite ! Peut-être, mais le mal s'est aggravé depuis. Les 35 heures, malgré des résultats positifs - je tiens à le souligner ici - en matière de création d'emplois, n'ont pas permis d'inverser la tendance à la hausse du nombre de bénéficiaires des minima sociaux. Alors pourquoi ne pas essayer le dispositif qui nous est proposé dans le projet de loi, quitte à l'améliorer au terme de l'expérimentation ? En ce qui me concerne, j'y suis prêt.
Je reviens maintenant à ce qui constitue le noyau dur du projet de loi : une panoplie de mesures en faveur des riches, des héritiers et des rentiers, dont le coût, exorbitant