Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 20 octobre 2004 à 22h00
Droits des personnes handicapées — Article 3

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Excusez-moi, madame la présidente. Il s'agit d'un débat de fond portant sur la nature même des CAT.

Après les débats intéressants et positifs de 1975, certains ont tenté de jeter l'opprobre sur les CAT alors qu'ils remplissent pourtant une mission reconnue, très positive. Ils permettent à des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler en milieu ordinaire de bénéficier d'un statut de travailleur et d'une rémunération. Cette rémunération, il faut le rappeler, est le fruit d'un travail, même si elle est complétée au titre de la solidarité nationale dans la mesure où un revenu minimum est garanti. Cela peut justifier le retrait de l'amendement.

Toutefois, monsieur le président de la commission, on ne peut pas laisser penser que les CAT retiennent les travailleurs handicapés qui ont un meilleur rendement.

Je puis attester ici que, dans l'immense majorité des CAT, on constate au contraire une volonté de promouvoir l'insertion soit en atelier protégé, soit en milieu ordinaire. Mais les personnes handicapées n'ont pas toutes la possibilité d'y accéder.

Il faut que l'on cesse, dans ce pays, de penser que, si une personne reste dans un CAT, c'est pour satisfaire les intérêts dudit CAT. Ce n'est pas vrai et M. le rapporteur l'a d'ailleurs rappelé à juste titre. Si un CAT garde une personne handicapée, c'est pour lui offrir les meilleures chances d'épanouissement.

Ne tombons pas dans le piège d'un pseudo intellectualisme suivant lequel toutes les personnes handicapées peuvent s'insérer dans la vie normale. Malheureusement, et on le sait lorsqu'on s'est occupé de personnes souffrant d'un lourd handicap, le maintien dans un CAT est déjà un succès formidable. Alors, ne ternissons pas l'image des CAT !

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