Madame la présidente, madame la secrétaire d'Etat, mes collègues, avec ce titre, nous abordons un point qui est au moins aussi important, si ce n'est plus que la compensation : l'accessibilité.
Comme la compensation, il va permettre aux personnes handicapées d'avoir une vie de citoyen. Nous devons nous efforcer de l'examiner le plus sérieusement possible, car il faut
A cet égard, je voudrais dénoncer ce qui se passe au lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson, dans la région parisienne. Ce grand établissement de plain-pied est réservé aux enfants handicapés moteurs et accueille deux cent cinquante élèves. S'étant peu à peu délabré, il doit faire l'objet d'une rénovation dont la région d'Ile-de-France a voté le principe le 11 septembre 2002, mais en prévoyant la construction d'un étage. Les enfants handicapés moteurs seront ainsi installés à l'étage alors que les adultes valides auront leurs bureaux au rez-de-chaussée.
Je voudrais dénoncer ce scandale. S'il se réalise, ce projet représentera l'antithèse absolue de l'accessibilité telle que nous pouvons l'imaginer. Il s'agit presque d'une caricature de ce qu'il ne faudra jamais faire. J'espère que la région d'Ile-de-France reviendra sur cette stupidité, et que jamais cet établissement indispensable ne sera réalisé en dépit du bon sens. Et tant pis, malgré ce que certains espèrent, si l'on ne vient pas de tous les coins du monde pour l'admirer !
Pour les jeunes handicapés moteurs, nous souhaitons des établissements accessibles au vrai sens du terme, même si cela ne plaît pas aux urbanistes et aux architectes. C'est dans cet esprit que nous devons travailler tout au long de l'examen de ce titre III, au cours duquel nous allons parler de l'école, du travail, du cadre bâti, sans oublier le point essentiel des transports.
Par conséquent, chaque fois que nous aurons à voter, veillons à rester très cohérents avec cette obligation d'accessibilité des personnes handicapées, afin que celles-ci soient placées dans la situation d'exercer une véritable citoyenneté.