Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous connaissons un contexte économique sans précédent. Nombre d’intervenants en ont parlé, mais il n’est pas inutile de rappeler que 65 % du déficit du régime général pour 2009 et 75 % de celui pour 2010, qui s’élèvent respectivement à 21 milliards et à 31 milliards d’euros, sont dus à la crise. Force et de constater que le montant des déficits atteint désormais un record historique.
Le Gouvernement a ainsi fait le choix de ne pas augmenter les prélèvements, pour faire en sorte que la sécurité sociale joue son rôle de stabilisateur social. Nous sommes convaincus, dans cette période particulièrement difficile, que notre système de protection sociale doit rester solidaire et responsable. En 2009, les prestations ont été revalorisées de 7, 2 milliards d’euros, en faveur des retraites, de la famille et des minima sociaux.
En outre, nous soutenons la poursuite de la maîtrise des dépenses engagée depuis trois ans et la fixation à 3 % de l’ONDAM 2010, qui nous paraît réaliste. Pour la première fois, la maîtrise des dépenses de santé a été assurée deux années de suite à moins de 3 %. C’est la preuve d’une responsabilisation des comportements de tous les acteurs.
En juillet dernier, avec le vote de la loi HPST, nous avons engagé de courageuses réformes structurelles de l’organisation de notre système de santé.
Nous avons rendu l’organisation du système hospitalier plus efficiente, en intégrant davantage de souplesse et de réactivité dans le fonctionnement des hôpitaux. Nous avons créé des agences régionales de santé, afin de mieux réguler, orienter et organiser l’offre de soins.
Contrairement à notre collègue Guy Fischer, nous sommes conscients que la santé n’a pas de prix, mais qu’elle a un coût.