Mon explication de vote vaudra également pour l’amendement n° 86, monsieur le président.
Je formulerai deux observations.
Première observation : nous sommes très attachés à la solidarité et à l’unité du mouvement sportif, que porte en particulier le Comité national olympique et sportif français, le CNOSF. Aussi, nous sommes très favorables à un système de péréquation entre les disciplines riches et celles qui le sont bien moins. À défaut d’une action publique forte en faveur d’un tel rééquilibrage, action que nous appelons de nos vœux, ce fossé entre les pratiques ne sera pas comblé.
Ce projet de loi aurait pu être l’occasion de revoir, au moins partiellement, le financement du mouvement sportif français ; malheureusement, elle n’a pas été saisie.
À cet égard, le handball offre un exemple caricatural de la situation dans laquelle se trouvent certaines disciplines sportives. Voilà quelques semaines, tout le monde s’est félicité des résultats extraordinaires qu’a obtenus l’équipe de France de handball, à la fois championne d’Europe, championne du monde et championne olympique. Mais il faut savoir, d’une part, que le budget de la fédération française de handball est dérisoire – 16 millions d’euros – et, d’autre part, que la France, en dépit de ses résultats, serait aujourd’hui totalement incapable d’organiser la Coupe d’Europe des nations, parce qu’elle ne dispose pas des équipements sportifs tels qu’ils sont prévus au cahier des charges des instances européennes du handball. Notre faiblesse dans ce domaine apparaît de façon d’autant plus criante que des pays comme la Suisse et l’Autriche ont été capables d’organiser cet événement européen.