Intervention de Jean Boyer

Réunion du 9 décembre 2004 à 11h00
Loi de finances pour 2005 — État b

Photo de Jean BoyerJean Boyer :

Lors du dernier comité interministériel sur le tourisme, il est apparu nécessaire de renforcer l'attractivité touristique de la France tout en favorisant l'emploi et la cohésion sociale. L'enjeu de l'aménagement du territoire a également été pris en compte. On peut s'en réjouir.

En effet, parallèlement aux travaux sur le développement économique rural par rapport aux agglomérations, une fracture semblable, mais peut-être encore plus marquée, se profile entre le tourisme de station et le tourisme rural. Nous devons veiller à ne pas créer une nouvelle fracture territoriale.

N'oublions pas que la France existe par ses territoires, lesquels constituent sa richesse ! La France des régions n'est pas une image d'encyclopédie, elle est une réalité essentielle de notre richesse tout entière.

Le tourisme rural, fondé sur l'exceptionnel patrimoine naturel, architectural et culturel de la France, représente souvent une importante source de richesses pour des territoires qui se désertifient. Associé à l'agriculture, qui a bien un rôle complémentaire, le tourisme rural joue la carte de la vitalité et de la diversité.

Dans cette dynamique difficile, quelques ajustements fiscaux aux aides ponctuelles accordées par les collectivités aux acteurs économiques ne pourront pas réactiver profondément l'attrait du tourisme rural. Son salut est indubitablement lié à l'existence de points forts dans des rayons de quelques dizaines de kilomètres.

Notre espace rural possède des richesses touristiques indiscutables et mal connues. Les découvrir, c'est un état d'esprit, qui devrait se développer compte tenu de l'aspiration collective à découvrir la nature, mais aussi à apprécier nos pâturages et nos forêts génératrices de salubrité.

Aujourd'hui, recevoir du public requiert des qualités naturelles et humaines évidentes, mais aussi un savoir-faire qui pourrait être amélioré par des formations qualifiantes. L'Etat pourrait-il contribuer à cette valorisation complémentaire, qui est souvent indispensable aux agriculteurs dont l'activité agricole est insuffisante ?

Le tourisme rural est-il suffisamment pris en compte par les décideurs ? N'a-t-il pas été un peu oublié ces dernières décennies ? Est-il utile de rappeler que les équipements touristiques se situent souvent dans des zones où les moyens financiers sont réduits ?

Elu d'un département de moyenne montagne, ...

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