Mais les questions structurelles ne peuvent expliquer certaines dérives qui relèvent de la responsabilité politique. À cet égard, nous pouvons opposer la baisse de la fiscalité nationale depuis 2002 et l'explosion de la fiscalité locale, en particulier régionale, depuis les élections de 2004.
Consciente de l'effet « désincitatif » des prélèvements obligatoires sur le travail des Français et le développement des entreprises, la majorité a procédé depuis 2002 à d'importantes baisses d'impôts. Conformément à l'engagement du Président de la République, notre objectif est de soutenir le pouvoir d'achat des ménages et de redonner aux Français les fruits de leurs efforts.
De cette manière, entre 2002 et 2007, le poids des prélèvements de l'État devrait passer de 15, 5 % du PIB à 14, 6 %, soit une baisse d'un point.
La réforme de l'impôt sur le revenu symbolise le mieux cette volonté présidentielle, gouvernementale et parlementaire. Au total, les baisses d'impôt sur le revenu et la réforme du barème ont engendré plus de 9 milliards d'euros d'allégements fiscaux.
Qu'en est-il de la fiscalité régionale ? Le Comité des finances locales et la Commission consultative sur l'évaluation des charges indiquent très clairement que, sur la période 2005-2006, les transferts de compétences ont été compensés à l'euro près, même si quelques points suscitent encore des débats. Pour autant, nous constatons que la fiscalité régionale a augmenté, dans l'ensemble, de 20 % en 2005.