Il y a fort à craindre que la possibilité d'embaucher toujours plus de contractuels dans la fonction publique hospitalière ne vienne en réalité pallier les effets désastreux du numerus clausus.
En effet, depuis une bonne dizaine d'années, les effectifs d'étudiants en médecine, puis de praticiens hospitaliers, de médecins - dont les médecins urgentistes, les obstétriciens, les psychiatres -, ou encore les effectifs d'infirmiers connaissent une baisse régulière.
Comment peut-on durablement constituer des équipes soignantes avec des personnels en nombre insuffisant et au statut précaire ? C'est l'avenir même du service public hospitalier qui est en question.
Ce projet de loi, loin de résorber, hélas ! la précarité dans la fonction publique hospitalière, va au contraire l'aggraver, au détriment du service public et, in fine, des patients eux-mêmes.