Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 8 décembre 2008 à 15h00
Loi de finances pour 2009 — Articles additionnels avant l'article 42, amendements 309 387

Christine Lagarde, ministre :

Les prélèvements obligatoires atteignent aujourd’hui en France 43, 2 %. Ils représentent une masse lourde, l’une des plus élevées en Europe, qui correspond – et ce n’est guère surprenant – à une masse très lourde de dépenses publiques. Dans les deux cas de figure, nous nous plaçons en tête du palmarès de l’ensemble des pays de l’Union européenne. Nous avons même le triste privilège d’avoir dépassé la Suède en matière de prélèvements obligatoires.

Dans le cadre de la programmation pluriannuelle des finances publiques, nous avons retenu le principe de maintenir les prélèvements obligatoires à un niveau stable. Or la bonne logique voudrait que nous financions par cette voie un déficit public dont nous savons pertinemment – et nous l’avons annoncé haut et fort – qu’il sera en augmentation au titre de l’année 2009, ne serait-ce qu’en raison du plan de relance important que nous venons de lancer.

Nous souhaitons, dans le cadre de la revue générale des prélèvements obligatoires, réfléchir aux principes que vous avez évoqués à juste titre, monsieur le rapporteur général : attractivité du territoire français, équité et efficacité fiscales ; les questions de proportionnalité et de progressivité devront être au cœur du débat.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à la rédaction de ces deux amendements. Nous sommes tout à fait sensibles, au sein du Gouvernement, aux propositions que vous faites. Nous les retiendrons dans le cadre de cette revue générale des prélèvements obligatoires, à laquelle je souhaite vivement que des membres de la commission des finances puissent participer. Cette réflexion, qui commencera, dans le courant de l’année 2009, par l’examen de la fiscalité locale, s’étendra à l’ensemble des prélèvements obligatoires.

Je souhaite donc le retrait des amendements n° II-309 et II-387 au bénéfice de mon engagement de faire examiner ces propositions dans le cadre de la revue générale des prélèvements obligatoires.

J’en viens aux sous-amendements n° II-401 et II-402 pour joindre ma voix à celle de M. le rapporteur général : compte tenu du caractère dissocié entre les résidents et les non-résidents, je pense, sous réserve de vérification – puisque ces sous-amendements viennent d’être déposés – qu’ils ne sont pas parfaitement compatibles avec le droit communautaire.

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