Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, on disputera avec beaucoup d'intérêt la portée de la mesure qui nous est proposée, mais, pour beaucoup d'entre nous, sur l'ensemble de ces travées, vous le constatez, c'est l'occasion de faire connaître notre sentiment - ce que, le reste du temps, on ne sollicite pas de la représentation nationale - sur les médias audiovisuels.
Aujourd'hui, nous traitons de ce que l'on appelle par euphémisme la « diversité française ». En effet, certains mots ne sont pas prononçables ; nous sommes en République, nous ne sommes pas un pays qui additionne les ghettos. Par « diversité française », il faut entendre : ceux qui ne sont pas complètement blancs et blonds - mais c'est encore un euphémisme -, ou ceux qui non seulement ne sont pas complètement blancs et blonds mais en plus sont noirs ou arabes !
Je ne méconnais pas la réalité de cette question, mais le vrai problème, à mes yeux, c'est que l'on soit obligé de légiférer sur un tel sujet.