Intervention de Daniel Dubois

Réunion du 12 octobre 2011 à 14h30
Débat sur la couverture numérique du territoire

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens moi aussi à saluer l’excellent rapport de notre collègue Hervé Maurey. Le caractère pragmatique des propositions qu’il fait pour pallier certaines lacunes du plan du Gouvernement en faveur du numérique mérite une attention particulière.

Le plan ambitieux du Président de la République prévoit la couverture de 70 % du territoire en haut débit à l’horizon de 2020, et de 100 % en 2025. Or force est de constater que, aujourd’hui, plus de 20 % des Français n’ont pas accès à un débit de 2 mégabits par seconde, seuil minimal d’un service haut débit. Pis, des zones grises et même des zones blanches subsistent dans certains territoires, non seulement pour le haut débit, mais aussi pour la téléphonie mobile.

Les zones rurales, cela a été dit, sont bien entendu les plus affectées par l’insuffisance des infrastructures numériques, alors même que c’est dans ces zones que la couverture numérique s’avère la plus indispensable. En effet, comment les territoires ruraux pourront-ils maintenir leurs habitants s’ils n’ont pas accès, demain, dans le domaine de l’éducation, de la santé, des services publics et de l’emploi à ces technologies numériques ?

Vous le savez fort bien, mes chers collègues, à l’avenir, l’implantation de maisons médicales ne pourra s’imaginer non seulement sans médecins, mais encore sans télémédecine et sans imagerie médicale.

De même, comment pourra-t-on maintenir ou créer l’école du XXIe siècle en milieu rural sans une couverture très haut débit, laquelle est nécessaire pour le fonctionnement en réseau des tableaux blancs interactifs, des ordinateurs portables et des espaces numériques de travail ? L’absence de très haut débit signerait la mort de nos écoles rurales. Faut-il rappeler que le brevet informatique et internet est désormais obligatoire dans les collèges ?

Nous, les élus ruraux, nous devons nous prendre en main et œuvrer de concert pour moderniser nos établissements scolaires et ne pas nous limiter à maintenir une école de vingt ou trente élèves.

Enfin, la vitalité du milieu rural exige le développement de l’économie et de l’emploi ainsi que l’accès à des services administratifs équipés de très haut débit.

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