Intervention de Jean Desessard

Réunion du 10 mars 2005 à 10h30
Régulation des activités postales — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

J'en viens maintenant au service public.

S'il est vrai que la modernisation des outils de communication entraîne des obligations nouvelles, notamment une adaptation de l'offre des services pour répondre à de nouveaux besoins, devons-nous pour autant brader le service public postal ?

Au contraire, nous aurions pu actualiser le concept de service universel européen, c'est-à-dire un service public européen à l'échelle de l'Union européenne.

Les élus Verts sont convaincus qu'il faut conserver et étendre à l'échelle européenne les services publics ; permettre à chaque citoyen, quel que soit son statut social et son implantation territoriale, de bénéficier de services de qualité est une avancée sociale considérable qu'il faut étendre à chaque citoyen européen.

S'il est aujourd'hui nécessaire d'actualiser la notion de service public ou de service universel européen, introduire une prétendue rentabilité à court terme, qui ne fait qu'amplifier l'écart entre riches et pauvres et qui porte atteinte à la cohésion sociale du pays, n'est pas la solution.

Non ! Aujourd'hui, actualiser la notion de service public, c'est, effectivement, l'envisager au niveau européen, mais c'est aussi tenir compte des contraintes environnementales.

S'agissant de l'aménagement du territoire, par exemple, un effet « boule de neige » est à craindre. En effet, dans certaines zones rurales, la population diminue. Conformément aux critères de rentabilité immédiate, les services publics vont déserter ces territoires, ce qui ne fera qu'entraîner une nouvelle diminution de la population, puis une désertion encore plus importante des services publics. L'abandon des services publics amplifie la désertification des territoires ruraux. Et tout cela au nom de la « rentabilité » !

Mais de quelle rentabilité s'agit-il ? Car où vont les populations qui quittent le milieu rural ? Dans les villes ou leurs banlieues !

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