Intervention de Patrick Devedjian

Réunion du 10 mars 2005 à 10h30
Régulation des activités postales — Vote sur l'ensemble

Patrick Devedjian, ministre délégué :

C'était quand même un peu facile d'accepter les directives d'ouverture à la concurrence, mais de ne pas les transposer, de les laisser dans les tiroirs. Et maintenant, vous vous présentez en donneurs de leçons !

Par ailleurs, nous créons une autorité de régulation. Après tout, le premier exemple, sous la Ve République, c'est le Conseil constitutionnel. Voilà une institution qui n'a cessé de se développer et dont le bilan est très positif. Eh bien, dans le domaine des télécommunications, le bilan de l'ART, qui va devenir l'ARCEP, est déjà considérable en ampleur et en qualité.

Nous aurons aussi créé, ici même, l'établissement de crédit postal. Ce n'est pas rien !

Certaines critiques ont été émises à l'égard de la Suède s'agissant de la « libéralisation ». En fait, l'erreur de la Suède a été de se débarrasser de son établissement bancaire postal et, effectivement, l'entreprise suédoise des postes en a singulièrement pâti. Nous, nous ne commettons pas cette erreur et, vous l'avez vous-même implicitement reconnu à propos du monde rural, le regroupement des services financiers au sein d'un établissement de crédit postal - lequel est, bien entendu, appelé à se développer - ne peut que consolider le rôle de La Poste.

Je me dois également de souligner que, en partie grâce au soutien que lui a apporté l'actuel gouvernement, La Poste a, ces derniers temps, considérablement amélioré la qualité du service postal. Le j+1 concerne dorénavant 80 % du courrier, et nous avons la perspective d'arriver très rapidement à 85 %, ce qui nous permettra de rattraper les standards de la poste allemande, par exemple. C'est un vrai motif de satisfaction, d'autant que nous avons connu un taux de 65 %.

Autre motif de satisfaction : l'amélioration constante, et appelée à se poursuivre, je le pense, des résultats financiers de La Poste. Cela montre qu'un travail considérable est accompli aussi à cet égard.

Les gains de productivité de La Poste donnent évidemment une chance de tenir le choc de la concurrence, voire de prendre des parts de marché et, donc, de développer l'emploi.

Toutes les critiques qui ont été formulées ne peuvent effacer le fait que les actions de La Poste en matière de proximité - et, dans ce domaine, de nouvelles mesures sont prévues dans le texte - sont exemplaires.

A cet égard, il est intéressant d'établir des comparaisons, car, à ne se regarder que soi-même, on risque fort de ne percevoir que des défauts. En France, on compte un point de présence postale pour 3 530 habitants, contre un pour 6 490 habitants en Allemagne et un pour 7 660 habitants aux Pays-Bas.

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