Intervention de Jean-Jacques Jégou

Réunion du 20 décembre 2004 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2004 — Articles additionnels après l'article 48 bis

Photo de Jean-Jacques JégouJean-Jacques Jégou :

Il y a encore quelques années, j'étais patron de PME, et j'ai toujours entendu dire, sous quelque gouvernement que ce soit, qu'il fallait faire quelque chose pour les PME.

Or c'est bien parce que nous n'avons jamais honoré ce rendez-vous que nous possédons un tissu de PME plus faible et plus mal structuré que nos partenaires de l'Union européenne tels que l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie. Comme le disait M. le rapporteur général, il ne suffit pas de nous répondre en permanence : « je vous ai bien entendu ».

On a vu aujourd'hui que les excellents amendements présentés par M. Lambert avaient fini par convaincre. M. le ministre, tout à l'heure, a souligné qu'ils étaient inspirés par le souci d'efficacité, d'une part, et par le coeur, d'autre part. Je ne sais pas si le coeur est à l'origine de cet amendement, mais en tout cas il a le mérite de l'efficacité.

Si, les uns et les autres, nous revenons chaque année sur le sujet, c'est parce que la volonté politique de traiter le problème des PME n'existe pas, de ces PME dont on dit pourtant, avec des sanglots dans la voix, qu'elles sont créatrices d'emplois, que ce sont elles qui, finalement, sauveront notre pays, qu'elles sont sources de créativité et d'innovation.

Aujourd'hui, il faut favoriser la recherche, il faut empêcher les entreprises de sombrer en cas de décès de leur dirigeant, comme M. Lambert nous l'a proposé. Il faut conforter les petites et moyennes entreprises, car notre tissu de PME est bien trop fragile et il n'y a jamais eu de véritable volonté politique à cet égard.

Moi qui suis arrivé récemment dans cette maison, j'ai constaté que c'était un souci permanent du Sénat. C'est ce qui fait la force de cet amendement !

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