Intervention de Nicolas Alfonsi

Réunion du 20 décembre 2004 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2004 — Article 52

Photo de Nicolas AlfonsiNicolas Alfonsi :

...n'attendent qu'une chose, à savoir que cette opération échoue, en un mot, que cet amendement de suppression soit adopté.

Il faut tenir compte de cette réalité. Je ne peux pas savoir ce qui se passera dans deux ans ou dans trois ans. Je sais que certains agriculteurs achètent des 4x4, non pas à des fins agricoles, mais pour aller à la chasse - M. Charasse vient de le dire - et que d'autres achètent des Mercedes, mais je sais aussi qu'il y a, en Corse, des agriculteurs qui travaillent.

Nous nous trouvons dans la situation un peu surréaliste où, pour aider les bons, nous sommes tentés d'aider les mauvais.

Comme l'a si bien formulé un philosophe, autant le ciel est éloigné de la terre, autant l'esprit d'égalité l'est de celui d'égalité extrême ! Obtenir la perfection en ce domaine n'est pas chose possible. Moi qui fais partie de ceux qui partagent le point de vue de Michel Charasse sur ce point comme sur de nombreux autres, j'estime que détruire tout ce qui a été construit en un an est trop cher payer.

Ce fut, d'ailleurs, à la demande du ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, que l'inspecteur général des finances M. Jean-Claude Hirel fut missionné, et il a beaucoup travaillé sur ce dossier.

Faut-il supprimer cet article ? Personnellement, je ne crois pas que ce serait une bonne chose pour la Corse. L'adopter ne signifierait pas pour autant la fin des difficultés. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne veux pas dire, mais je considère, compte tenu de la situation actuelle, que cet article permettrait sans doute d'apporter un progrès qu'il serait malvenu de détruire par ce vote.

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