Certaines choses ont été dites, qu'il convient de répéter et, peut-être, de préciser.
M. Alfonsi lui-même a qualifié cet article de laconique. En tout cas, je le remercie pour sa déclaration très modérée, qui prouve qu'il comprend les élus du continent, lesquels en ont entendu « des vertes et des pas mûres ».
Il se trouve que j'ai été membre de la commission d'enquête parlementaire sur la Corse. Je vais vous dire, puisque les rapports ont été publiés, quelle est la situation.
Nombre de banques ont dû quitter la Corse pour ne plus avoir à affronter les menaces que faisaient peser sur elles certaines personnes qui avaient contracté des emprunts ; nous le tenons des dirigeants du Crédit agricole eux-mêmes.
Le président de la commission des finances disait tout à l'heure que le Crédit agricole de Corse avait peut-être péché dans cette affaire. En tout cas, il ressort du rapport d'enquête - le Gouvernement l'indique - que, le 1er octobre 2003, l'endettement bancaire des exploitants agricoles représentait 183, 3 millions, dont 22, 9 millions pour des agriculteurs à jour ou présentant des retards de paiement de moins de trois mois, et que, pour la quasi-totalité de ces emprunts, on enregistrait un refus systématique des agriculteurs de rembourser.
Pour manifester leur volonté de ne pas rembourser, ces agriculteurs ont menacé les dirigeants du Crédit agricole de Corse.