Remédier à l'insuffisance des moyens matériels et financiers des universités et des laboratoires permettrait en partie de renforcer la recherche, de la rendre plus attractive.
Parallèlement, il faut lancer de grandes mesures en faveur de l'emploi scientifique. En premier lieu, il apparaît indispensable d'inscrire dans le Pacte un plan pluriannuel de l'emploi statutaire, les CDD et autres emplois temporaires n'étant pas adaptés à la nécessaire continuité des travaux scientifiques.
Ces mesures pour l'emploi sont d'autant plus urgentes que, dans les dix prochaines années, la moitié des chercheurs partiront en retraite. La simple compensation de ces départs ne permettra pas d'atteindre l'objectif de Lisbonne. Pour y parvenir, 4 500 à 5 000 emplois devraient être créés chaque année, d'ici à 2016.
Dans un contexte de désaffection des filières scientifiques et de crise des vocations, l'État doit engager un effort sans précédent pour promouvoir les métiers de la recherche.
Un signal fort adressé à notre jeunesse consisterait à revaloriser le montant des allocations de recherche, en tenant compte de l'évolution de l'inflation.
Parallèlement, le nombre des allocataires doit être significativement augmenté car, à l'heure actuelle, moins d'un cinquième des thésards seulement bénéficient de ces allocations.
Pour en finir avec la précarité des doctorants et post-doctorants qui, faut-il le dire, forment l'avenir de notre recherche, il est grand temps de définir un statut social du jeune chercheur et d'en finir avec le système des libéralités.