Il devrait en être ainsi, en effet.
Cela étant dit, il est clair que nous sommes face à quatre compétitions tant idéologiques que techniques, je veux parler de la compétition entre la recherche privée et la recherche publique, de celle qui oppose les universités et les grandes écoles, de la compétition qui existe entre la recherche civile et la recherche militaire et, enfin et surtout, de ce vieux débat entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée.
Selon moi, le Gouvernement, grâce à ce projet de loi, a le mérite de dépasser ces quatre principaux clivages.
Autant il y a six ou huit mois j'aurais été un peu inquiet, monsieur le ministre, quant à l'ajout de structures nouvelles à celles qui existent, au lieu de modifier celles-ci, autant l'expérience à laquelle j'ai participé depuis six mois a levé certaines des craintes que je pouvais avoir, je veux parler de la création d'un pôle de compétitivité dénommé Médi-Tech Santé, auquel le Gouvernement a d'ailleurs accordé un label international.
En effet, à cette occasion, j'ai pu assister au travail mené en commun, dans le but d'essayer de mettre en oeuvre un programme global, par des présidents d'université, des directeurs de grands organismes de recherche, ainsi que par un certain nombre d'autres chercheurs venus d'un peu partout, et même par l'Assistance publique de Paris - et pourtant Dieu sait s'il faut se lever tôt pour la faire bouger !
Le moment est bien choisi pour présenter ce texte, me semble-t-il.
Je regrette néanmoins - tout le monde s'est exprimé en ce sens, monsieur le ministre - que le Gouvernement n'ait pas abordé le problème, certes difficile, de la gouvernance des universités, et qu'il ait préféré mettre en place un mécanisme de regroupement facultatif, lequel est comparable à celui qui existe pour encourager l'intercommunalité, sauf que lui ne disposera pas de l'atout fondamental de la dotation globale de fonctionnement spécialisée, et son succès sera donc plus aléatoire !