Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 16 décembre 2005 à 15h00
Loi de programme pour la recherche — Discussion d'un projet de loi déclaré d'urgence

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

...et la conduction de l'énergie avec un minimum de perte.

J'ai déposé plusieurs amendements relatifs à la reconnaissance de la place de la société dans la recherche.

Dans cette enceinte, la place de la société fait souvent sourire ; on s'occupe d'elle, mais on l'associe peu. Pourtant, académies et pouvoirs publics devraient prendre en compte avec plus de modestie leurs choix et avec plus de considération les savoirs produits par les associations, dont les moyens sont souvent dérisoires. Vous citerai-je les protocoles d'essais thérapeutiques élaborés par le travail commun des associations de malades du sida et des chercheurs, la qualité du logiciel libre, non confisqué, faisant face à un outil quasi monopolistique, commercial coûteux, chargé d'imperfections et de virus, la remise en culture d'espèces reléguées dans des conservatoires génétiques privatisés et congelées ? Tout cela pose la question des talents non labellisés.

À l'inverse, les erreurs de l'Académie de médecine déclarant « que l'amiante ne présente pas de danger » ou l'archaïsme de l'Académie des sciences rendant un avis « hostile au principe de précaution » sont des arrogances coupables, qui justifient peut-être que ces instances souhaitent « être placées sous la protection exclusive du Président de la République ».

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