Par ailleurs, il n'est pas exact que les allocations de recherche soient inférieures au SMIC. Celles-ci ont en effet crû de 15 % depuis 2002, alors qu'auparavant elles étaient non seulement inférieures au SMIC mais également bloquées. Nous les augmenterons de 8 % tous les 1er janvier : ce sera le cas le 1er janvier 2006 et le 1er janvier 2007. Cet effort n'avait pas été fait précédemment.
Monsieur Demuynck, je suis tout à fait d'accord avec votre analyse concernant la faiblesse de la recherche française. Mais je remarque que, dans notre pays, lorsqu'on se livre à une autocritique, cela signifie que nous sommes sur le chemin de la réforme. En réalité, la volonté de réformer est toujours présente au moment où nous faisons de tels constats, parfois très négatifs.
Aujourd'hui, ce constat a été fait, mais la voie du redressement est également largement ouverte ; elle l'était d'ailleurs avant même la présentation de ce projet de loi.
Vous avez souligné aussi l'existence de vrais encouragements donnés à la recherche privée et de moyens accrus consacrés aux organismes de recherche, et vous avez eu raison.
Je souscris totalement à la présentation que vous avez faite de l'évaluation de la recherche qui, si elle existe, est imparfaite et hétérogène. Nous devons donc construire des méthodes et mettre en place une articulation relativement délicate entre les dispositifs existants, notamment au sein du CNRS et de l'INSERM, et la nouvelle agence.
Nous n'avons pas l'intention de faire du passé table rase. Nous voulons au contraire nous appuyer sur ce qui existe, afin de donner une unité et une universalité à l'évaluation, absolument indispensable - personne aujourd'hui ne peut le contester ! -, de la recherche.
M. Valade n'était pas présent dans l'hémicycle quand vous avez pris, monsieur le sénateur, l'exemple du PRES de Bordeaux, qui est aujourd'hui l'un des projets les plus avancés.