La commission des affaires culturelles ne s’est pas saisie de cet article 7, considérant qu’il s’agissait d’une opération purement financière n’ayant aucun impact sur la politique culturelle en faveur de la musique.
La salle Pleyel, on l’a rappelé, appartient à un propriétaire privé, qui s’était engagé en 2004 à financer sa restauration complète. En contrepartie, la Cité de la musique avait signé un contrat de bail de cinquante ans, assorti d’une clause d’option d’achat qu’elle pouvait exercer à tout moment.
Le propriétaire a effectué 27 millions d’euros de travaux dans la salle et 3 millions d’euros dans les bureaux attenants.
La Cité de la musique estime intéressant d’acheter aujourd’hui cet immeuble plutôt que de continuer à le louer, compte tenu du niveau actuel du marché, la dépense s’élevant à 60, 5 millions d’euros, au lieu de 130 millions d’euros à la fin du bail. L’article 7 vise donc à lui consentir une avance pour financer cet achat. La Cité de la musique souscrira un emprunt, c’est vrai, mais l’opération aura un effet nul sur les finances publiques, compte tenu du montant du loyer.
La commission des affaires culturelles ne s’y est pas opposée, car il n’y a aucune ponction sur des crédits destinés à d’autres opérations, soit à Paris soit en région.
Quant à la programmation actuelle de la salle Pleyel, elle n’est pas remise en cause.
Néanmoins, j’attire votre attention sur le projet de construction, à la Cité de la musique, d’un nouvel auditorium symphonique de 2 400 places, dont la livraison serait prévue en 2012.
On peut s’interroger sur l’utilité de disposer de plusieurs salles de concerts dans la capitale et sur un certain surinvestissement en faveur de Paris par rapport à la province.
Il nous semble souhaitable d’accepter l’opération menée par la Cité de la musique pour s’approprier la salle Pleyel - à terme, cela reviendra moins cher -, mais aucune décision ne peut être considérée comme prise quant à la construction par ailleurs d’un auditorium à la Cité de la musique.
Si ce débat permet de clarifier la situation, l’amendement aura été utile.