Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous arrivons au terme d’une très longue discussion. Je remercie les ministres qui se sont succédé de leur attention aux questions que nous leur avons posées. Je m’associe aux remerciements adressés à la présidente de notre commission des affaires sociales, ainsi qu’à tous les rapporteurs et au rapporteur général. Il est vrai que nous avons beaucoup travaillé en commission.
Nous arrivons au terme de cette très longue discussion d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale de 450 milliards d’euros. Mais l’impression qui se dégage ce soir est celle d’un travail inachevé.
En effet, comme cela vient d’être dit, nous allons ajouter deux dizaines de milliards d’euros à une dette déjà considérable accumulée depuis plusieurs années. Nous sommes nombreux à considérer que nous agissons d’une manière irresponsable vis-à-vis des générations futures.
Beaucoup d’entre nous considéraient qu’il était temps de réduire cette hémorragie en relevant un tant soit peu la CRDS pour alimenter la CADES, plutôt que d’allonger la durée d’amortissement. Le Gouvernement est resté figé sur une position qui me paraît difficilement tenable bien longtemps.
Nous avons, il y a quelques semaines, pris nos responsabilités sur les retraites. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale a entériné les prélèvements nouveaux nécessaires au financement d’une partie du déficit des retraites.
Je souhaitais un effort supplémentaire pour aller dans le même sens, comme l’avait proposé la commission des affaires sociales, en augmentant la CRDS.
J’ai eu l’occasion, au cours de cette discussion, de présenter un autre aspect du financement de la sécurité sociale. Je sais qu’il n’est pas politiquement correct de vouloir attenter à ce qui pouvait paraître juste en 1945 et qui ne l’est plus totalement aujourd’hui. Un jour prochain, nous devrons pourtant considérer que le remboursement du « petit risque », pour ceux qui en ont les moyens, ne pourra plus être assumé.
Vous m’avez répondu, madame la ministre, qu’il s’agissait d’un débat relevant d’une campagne présidentielle. Nous verrons bien…