Intervention de Michel Mercier

Réunion du 8 janvier 2009 à 10h45
Questions d'actualité au gouvernement — Situation à gaza

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

Ma question s’adresse au Premier ministre et porte sur les efforts de la France en faveur de la paix au Proche-Orient.

C’est à un véritable drame humanitaire que l’on assiste à Gaza. Je ne reviendrai ni sur ses causes – elles sont connues – ni sur le partage des responsabilités entre les acteurs en présence.

La France a condamné les tirs de roquettes du Hamas sur Israël et la riposte disproportionnée de Tsahal. Mais lorsque ce sont des civils, des hommes, des femmes et des enfants, qui souffrent, l’heure n’est plus à ces questions : elle est à l’action.

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons que saluer les efforts déterminés du Président de la République et du Gouvernement pour aboutir le plus vite possible à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu total. Ces efforts marquent par ailleurs le retour de la diplomatie française et européenne dans le conflit israélo-arabe.

Ma question porte à la fois sur le court terme et sur le moyen terme.

Pour ce qui est du court terme, alors même que le chef de l’État était encore en déplacement entre Israël, la Palestine, l’Égypte et la Syrie, vous avez déclaré, monsieur le Premier ministre, qu’une voie très étroite vers un cessez-le-feu était possible. À l’issue de la série d’entretiens que Nicolas Sarkozy a eus hier après-midi sur le sujet, cette voie ouverte par le plan franco-égyptien se précise-t-elle ?

À moyen terme, avec l’installation du nouveau Président des États-Unis, la diplomatie américaine va reprendre le dossier israélo-palestinien, qui sera pour elle important, voire prioritaire. Il reste peu à négocier. Le problème concerne la reprise du dialogue pour déterminer les conditions de la mise en œuvre des accords de paix, le redémarrage du processus d’Annapolis, l’envoi par les Nations unies d’une force d’interposition dans la bande de Gaza, qui apparaît d’ores et déjà nécessaire.

Dans cette perspective, quelle place l’Europe, notamment la France, compte tenu de l’engagement de notre pays en faveur de l’Union pour la Méditerranée, peut-elle prendre pour résoudre ce conflit ?

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