M. Jean-François Copé....je veux poser une question : en conscience, êtes-vous vraiment certains que la totalité des Français qui ont voté « non » en 2005 l'ont fait par attachement au désastreux traité de Nice de 2000 ? Pensez-vous vraiment qu'en votant « non », ils souhaitaient tous délibérément la paralysie éternelle de l'Europe ? Car si jamais ce n'était pas le cas - ce dont je suis persuadé -, cela voudrait dire qu'il est grand temps de crever l'abcès, en prenant enfin acte du fait que le non de 2005 avait plusieurs significations.Pour partie, ce « non » était motivé par des raisons qui n'avaient rien à voir avec la question posée : celles, strictement politiciennes qu'avançait une partie de la gauche, voulant faire du référendum de 2005 une sanction du gouvernement de l'époque ; celles nées de l'illusion et du mensonge de ceux qui ont osé promettre un plan B tout en sachant parfaitement qu'il n'existait pas.