Madame la ministre, il faut agir et rappeler à l'administration ce qu'est le service de l'État et le service de la République !
Par ailleurs, je souscris aux précisions apportées par les députés lors du débat à l'Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne l'article 1er, qui définit le périmètre de l'action des réservistes, en insérant les mots « pour la protection du territoire national, comme dans le cadre des opérations extérieures », ou l'article 19 bis, qui vise à attribuer la qualité d'agent de police judiciaire adjoint aux réservistes de la gendarmerie. Les députés ont également fait oeuvre utile en adoptant un dispositif intéressant sur le crédit formation.
La possibilité pour les réservistes de participer résolument aux actions civilo-militaires est une bonne chose. Toutefois, dans un domaine où le militaire et le civil, le public et le privé sont étroitement mêlés, je pense qu'un maximum de vigilance est de mise. Il faudra observer de très près le déroulement de ces actions pour corriger rapidement d'éventuels dérapages.
La commission s'est utilement penchée sur le dossier de la protection sociale du réserviste. Je partage les conclusions exposées par André Dulait dans son rapport et rappelées ici même. Le Conseil supérieur de la réserve militaire devrait poursuivre cette réflexion, qui intéresse les réservistes et leurs associations.
Madame la ministre, le groupe socialiste votera ce texte, sachant qu'il a un caractère provisoire.
En effet, notre système de défense et de sécurité est à la veille de grands bouleversements. Sous la contrainte d'une situation financière plus que difficile, l'illusion budgétaire entretenue depuis quelques années ne pourra être maintenue au-delà de 2007, nous en sommes convaincus, et, sous l'impulsion, que j'appelle de tous mes voeux, d'une défense plus européenne, plus intégrée, nous aurons à revoir des pans entiers de notre outil militaire. Dans cette perspective, les réserves aussi devront être redéfinies.