Les relations avec les employeurs sont une source de réelles difficultés pour les réservistes, qui vivent leur engagement citoyen dans une quasi-clandestinité. Les enquêtes auprès des employeurs prouvent d'ailleurs un manque d'information et une forte mésestimation de la réserve.
Une circulaire du 16 septembre 2004 relative aux conventions de soutien à la politique de la réserve militaire prévoit de mettre en place, en 2005, un organisme permanent chargé de promouvoir le soutien à la politique de la réserve militaire et de suivre l'évolution du partenariat avec les entreprises. Il s'agit d'un organisme du Conseil supérieur de la réserve militaire qui a pris l'appellation de comité de liaison « réserve-entreprises »
Cet amendement vise donc à créer, par voie légale, un véritable « médiateur de la réserve militaire ». Nommé par le ministre, ce médiateur pourrait être une personnalité connaissant le monde militaire et le monde de l'entreprise, comme un officier général reconverti dans le privé, un chef d'entreprise réserviste ou ancien réserviste, ou encore un parlementaire connaissant le monde de la réserve. Ce médiateur aurait à traiter des situations portées à sa connaissance par les militaires de réserve ou les chefs d'entreprise.
Il n'est pas inconcevable de penser que les parlementaires pourraient servir de filtre. Saisis par un réserviste ou par un chef d'entreprise, ils pourraient eux-mêmes tenter une médiation ou transmettre la question au médiateur.