Intervention de Gérard Cornu

Réunion du 13 juin 2005 à 15h00
Petites et moyennes entreprises — Discussion d'un projet de loi déclaré d'urgence

Photo de Gérard CornuGérard Cornu, rapporteur :

Vous-même, monsieur le ministre, vous revenez au « bercail », à vos « premières amours », où vous avez marqué votre passage par l'adoption, en 2003, de la loi pour l'initiative économique, dite « loi Dutreil », qui a permis de booster la création d'entreprises, avec un résultat record de 225 000 entreprises nouvelles en 2004, soit une augmentation de 20 % par rapport aux années antérieures. C'est un réel succès qu'il convient de souligner.

Après avoir soutenu la création d'entreprises, vous allez pouvoir parachever votre oeuvre, car il faut maintenant accompagner le développement et la transmission de ces entreprises, et assurer la pérennité des entreprises existantes : c'est l'objet principal de ce projet de loi, qui concerne plus particulièrement les entreprises individuelles, les très petites entreprises et les petites PME.

Par ailleurs, pour redonner du pouvoir d'achat aux Français et soutenir la croissance, il est proposé dans une partie distincte de votre texte, monsieur le ministre, de réformer la loi Galland afin de clarifier et d'améliorer les relations commerciales entre les fournisseurs et les distributeurs.

Je présenterai brièvement les principaux points de ce texte en vous indiquant les lignes de force retenues par la commission des affaires économiques.

Le titre Ier comporte six articles destinés à aider la création.

Les articles 1er à 4 permettent la reconnaissance des actions de formation préalable à la gestion du créateur ou du repreneur d'entreprise au titre de la formation professionnelle continue. Ces articles répondent à une demande formulée par le groupe de travail préparatoire à la loi que j'ai eu l'honneur de présider en 2004, groupe de travail auquel participaient plusieurs sénateurs, dont notre collègue Yannick Texier

Il est un constat que nous faisons tous depuis plusieurs années : les entreprises nouvelles sont d'autant plus pérennes que leurs créateurs ont été correctement formés et accompagnés. Le taux de mortalité des entreprises diminue en effet de moitié lorsque les chefs d'entreprise ont été préalablement formés. Il est donc essentiel de favoriser cette formation, ce à quoi visent les articles 1er à 4.

Pourtant, ces articles ont inquiété un certain nombre de personnes, en particulier des artisans, ce dont témoignent les amendements de suppression déposés par plusieurs de nos collègues. Ces personnes craignent que le financement de ces actions ne déséquilibre les fonds d'assurance formation des commerçants et des artisans.

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