Celui-ci est pourtant garant de l’attractivité des territoires et de l’égalité entre les citoyens.
L’école est la première victime. La promesse de Nicolas Sarkozy de suspendre les fermetures de classes en 2012 intervient après cinq ans de saignée de l’éducation nationale et alors que les suppressions de postes d’enseignants se poursuivent.
Les fermetures de classes frappent des localités rurales déjà peu dotées en services publics, aggravant encore la fracture sociale et territoriale.
Comment cette politique pourrait-elle améliorer l’encadrement des élèves, pour lequel la France a le taux le plus mauvais des pays de l’OCDE, avec les conséquences que l’on observe en termes d’aggravation des violences scolaires ?
Le service public de la santé pâtit tout autant de la révision générale des politiques publiques, la RGPP. Le manque de moyens et de places ainsi que les sous-effectifs sont devenus le triste quotidien des hôpitaux publics, même si le personnel fait face, vaillamment.
Votre politique finit par congestionner le service public et transfère la prise en charge des patients vers les établissements privés. Elle porte ainsi atteinte au principe d’égalité dans l’accès aux soins.
En matière de sécurité, l’échec est lourd et manifeste. La Cour des comptes, dans un rapport, publié aujourd’hui même, sur la gestion des forces de sécurité depuis 2002, dresse un bilan sévère de votre politique : hausse de 18 % des violences aux personnes ; statistiques de la délinquance faussées par le refus des services d’enregistrer les plaintes ; gestion des effectifs de police sans évaluation rationnelle des besoins ; surtout, politique de défausse de l’État sur les collectivités territoriales.