En premier lieu, j’estime que nous ne parviendrons à stabiliser la dette publique qu’à la fin de 2013 ou au début de 2014 au plus tôt. D’ici là, nous devons adresser des signaux aux marchés.
Tout d’abord, dès qu’une recette fiscale progressera un peu plus vite que prévu, il nous faudra en profiter pour réduire, à due concurrence, notre programme d’émissions d’emprunts à moyen et long terme sur les marchés. Pour l’année 2011, nous avons voté hier, dans le cadre de la loi de finances rectificative, un programme d’emprunts de 186 milliards d’euros : nous commençons ainsi à nous rapprocher du volume des emprunts allemands, qui avoisine les 200 milliards d’euros. Tel le premier signal que nous devrions donner aux marchés dès que possible : faisons alors clairement savoir que, la situation de nos finances publiques s’améliorant, nous réduisons de quelques milliards le volume de nos emprunts. Cela n’a l’air de rien, mais nous évoluons dans un contexte mondialisé et les marchés financiers réagissent beaucoup plus rapidement que nos administrations ou les instances de Bruxelles.