Intervention de Valérie Pécresse

Réunion du 7 juillet 2011 à 15h00
Orientation des finances publiques pour 2012 — Débat sur une déclaration du gouvernement

Valérie Pécresse, ministre :

Monsieur le rapporteur général, je veux souligner plusieurs points positifs de votre intervention.

Comme vous l’avez indiqué, il est aujourd’hui largement admis que l’hypothèse de croissance de 2 % retenue par le Gouvernement pour l’année 2011 est plus que réaliste. Le chiffre de l’INSEE pour le premier trimestre de 2011, soit 0, 9 %, permet d’enregistrer dès aujourd’hui une croissance de 1, 6 % pour l’année. L’OCDE envisage, quant à elle, une croissance de 2, 1 %.

Il faut y voir tout d’abord, vous en conviendrez, la qualité des prévisions gouvernementales et leur « réalisme », terme que je préfère à celui de « prudence », à laquelle vous invitez le Gouvernement à se rallier.

Il faut y voir ensuite le résultat d’une bonne stratégie de sortie de crise.

Nous sommes totalement engagés dans une trajectoire de réduction des déficits publics, sans pour autant freiner la croissance. Cet effort de maîtrise des déficits publics a d’ailleurs donné de meilleurs résultats que prévu en 2010 : le déficit était de 4, 5 milliards d’euros.

Pour autant, nous n’avons pas revu notre trajectoire de déficit public pour 2011 et 2012 ni accéléré la réduction prévue. Notre position est très claire : nous ne voulons pas changer de cap. Nous sommes déterminés à réduire le déficit public, et nous tiendrons nos engagements, mais selon la trajectoire prévue, car nous sommes pragmatiques.

La trajectoire que nous avons déterminée nécessite des efforts sans précédent en termes de maîtrise des dépenses. Celles-ci devront progresser de 0, 8 % en moyenne par an, contre 2, 5 % en moyenne depuis trente ans. Cela revient donc à les diviser par trois !

Nous sommes également déterminés à réaliser des efforts très importants en matière de réduction des niches fiscales.

Cette trajectoire doit être raisonnable et elle ne doit pas gripper l’économie. Notre choix n’est pas d’aller au-delà ni plus vite.

Vous l’aurez compris, notre détermination est sans faille, nos hypothèses sont réalistes et, surtout, notre méthode est transparente. C’est d’ailleurs l’approche que nous défendrons dans le cadre du projet de loi constitutionnelle que le Sénat examinera lundi prochain.

Vous émettez des réserves sur notre prévision de croissance de 2, 25 % pour 2012 ainsi que sur les économies qui sous-tendent cette trajectoire.

Concernant la croissance, les hypothèses du Gouvernement apparaissent de nouveau raisonnables et réalistes. Comme vous l’avez noté, nous avons revu à la baisse cette perspective de croissance par rapport à notre précédent document d’orientation des finances publiques, en la ramenant de 2, 5 % à 2, 25 %.

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