Les recettes ont été inférieures de 10 milliards d'euros par rapport aux estimations initiales. Le déficit est monté à 3, 7 % du PIB, un record. La dette a progressé de cinq points par rapport à son montant de 2002, atteignant 63, 7 % du PIB, soit un niveau supérieur à la norme prévue par le pacte européen de stabilité budgétaire.
Croissance en recul, recettes en baisse, dépenses maîtrisées par des artifices, déficit record et dette en hausse. Quel bilan !
Examinons-le de plus près.
L'hypothèse de croissance sur laquelle reposait la loi de finances était irréaliste, le Gouvernement n'ayant tenu compte ni des informations officielles ni des analyses de l'ensemble des conjoncturistes publiées au moment de la présentation du projet de loi de finances pour 2003 en conseil des ministres.
Le Gouvernement a affiché une croissance forte qu'il savait illusoire, pour pouvoir justifier les cadeaux fiscaux clientélistes qu'il était pressé d'offrir.