… pour « agences régionales des soins, de l’autonomie, de la prévention, de la veille environnementale et de la sécurité sanitaire » !
Peut-être – et encore n’est-ce pas certain – aurions-nous ainsi satisfait beaucoup de monde. Mais, ce faisant, nous aurions perdu la partie, parce que les mots ont un sens et que nous aurions en fait renoncé à surmonter les cloisonnements actuels, renoncé à développer les complémentarités entre les différentes approches, renoncé à partir des besoins de la personne, en appréhendant celle-ci de manière globale et non pas sous un angle sectoriel et de façon compartimentée.
Est-ce vraiment cela que vous voulez, mesdames, messieurs les sénateurs ? J’ai cru comprendre que ce n’était pas le cas et que, tout au contraire, vous vouliez vous référer à une conception pour ainsi dire ontologique de l’être humain et de sa santé.
C’est pourquoi je vous soumets un amendement visant à revenir à l’appellation « agences régionales de santé », pour réaffirmer l’ambition fondamentale de cette réforme, qui consiste à décloisonner nos approches sectorielles de la santé, tout en préservant les spécificités de nombreux secteurs, de nombreuses démarches, spécificités qui en font toute leur valeur et que nous respectons.