Pourquoi en arrivons-nous à proposer cette dénomination pour la nouvelle agence régionale en supprimant la référence à l’autonomie, alors que nous partageons votre souci de souligner l’importance du secteur médico-social dans le vaste ensemble de l’ARS ?
Cet amendement a été l’occasion pour les parlementaires de rappeler les inquiétudes et les attentes du secteur médico-social. Il nous permet à notre tour de rappeler les enrichissements qui ont été apportés au projet de loi par le Parlement, à l’Assemblée nationale puis au Sénat, afin de garantir et de sécuriser la prise en charge du médico-social dans ce vaste ensemble qu’est l’agence régionale de santé, sans pour autant que subsistent ces fameux cloisonnements qui ne nous permettent plus de répondre aux besoins d’une population âgée de plus en plus dépendante.
Nous vivons toujours plus longtemps. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de décloisonner la partie « soins » et la partie « accompagnement médico-social », tout en garantissant que le projet de vie soit toujours le cœur de nos préoccupations médico-sociales.
Nous ne devons pas perdre cette spécificité du secteur médico-social, et nous devons être capables de l’exprimer, de la faire ressortir de l’organisation mise en place par le directeur général de l’agence.
Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, par exemple, on voit bien la nécessité d’appréhender les problèmes selon une logique de filière. Les agences devront intégrer le champ de la prévention, une prise en charge médicale renforcée et disposer d’outils permettant la création d’unités spécialisées dans la maladie d’Alzheimer au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD, où l’on aura autant de personnels du secteur sanitaire que du secteur médico-social.
Ces évolutions seront possibles grâce à la construction des filières, et celles-ci seront plus faciles à élaborer si elles dépendent d’une unique réflexion.
La mise en place de pôles est possible dans cette organisation, mais la décision dépendra du directeur général. Il s’agit d’organiser les moyens et de maintenir les spécificités, mais sans les enfermer dans une bulle.
Mesdames, messieurs les sénateurs, vous pouvez compter sur Mme Roselyne Bachelot-Narquin et sur moi-même pour faire en sorte que le secteur médico-social soit bien identifié au sein de l’ARS et que la concertation avec les départements puisse avoir lieu.