J’ai l’honneur de représenter le Sénat à l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée. Je puis témoigner que c’est une expérience très forte et très riche que de voir dialoguer et travailler ensemble des parlementaires dont les pays sont en guerre !
Je dois toutefois avouer quelques inquiétudes dans ce domaine, car le financement de l’instrument européen de voisinage et de partenariat est en baisse.
Par ailleurs, le Conseil européen qui se tiendra le mois prochain portera sur le projet de « synergie de la mer Noire » et sur le partenariat oriental. Ce sera peut-être l’occasion de faire évoluer la politique européenne de voisinage, pour sortir d’un strict bilatéralisme entre l’Union européenne et ses partenaires, qui ont parfois le sentiment d’être considérés comme des pays de second ordre et souffrent de cette situation, et promouvoir des politiques globales régionales.
Enfin, certains ont déjà évoqué ce point, si l’Europe n’a pas de budget de relance économique majeur, elle peut cependant accompagner les programmes visant à cette fin. Monsieur le secrétaire d'État, vous étiez au côté de Jacques Delors quand il avait fait adopter, à l’occasion du Conseil européen d’Essen, quatorze grands projets en matière d’infrastructures. Certains intéressaient la France, notamment la réalisation de la ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan, qui est toujours d’actualité.