Je m'en souviens fort bien, M. Pierre Joxe, alors ministre de l'intérieur, avait proposé à François Mitterrand l'élection des conseillers généraux au scrutin de liste. Le président de la République avait refusé, en déclarant : « Je n'ai jamais été l'élu de nulle part ! »
C'est cela, mes chers collègues de l'opposition, que vous voulez instaurer dans ce pays, sous couvert de défense de la cause féminine !
Notre position est résolue. L'instauration du scrutin proportionnel pour l'élection des conseils généraux signifierait la fin de la représentation des territoires, car la primauté reviendrait alors aux partis politiques dans les assemblées départementales comme dans les assemblées régionales. Quant au lien qui existe aujourd'hui entre un élu et son territoire, il n'existerait plus.