Bien entendu, je félicite également l’auteur de la proposition de loi, mon cher collègue. Mais ne polémiquons pas, puisque nous souscrivons à vos propos !
Certes, le droit existant permet déjà à des communes d’indiquer sur les panneaux d’entrée et de sortie de leur territoire le nom de leur cité dans leur langue d’origine. Mais il est nécessaire d’inscrire cette possibilité dans la loi, notamment pour les juges de Montpellier, qui se trouve être ma ville !
Il ne s’agit pas de permettre n’importe quoi. En cela, les modifications proposées par notre rapporteur me semblent pleines de sens, et de bon sens.
Il convient de garantir la clarté de la signalisation et d’éviter une pollution visuelle en empêchant que tout panneau soit systématiquement traduit.
Il convient également de n’apporter la traduction d’un nom que s’il existait dans l’histoire de la ville. Comme l’a souligné notre rapporteur, l’objectif est de préserver le patrimoine de la France, pas d’en inventer un !
Il me semble que le texte proposé peut ainsi être amélioré. Sous réserve de ces précisions, le texte est susceptible de nous rassembler, au-delà des clivages politiques.
Le sentiment d’appartenance régionale revendique non pas une séparation ni un refus de l’identité nationale mais un droit d’exister avec fierté et de revendiquer les couleurs de sa région.
Dans notre devise républicaine, « égalité » ne veut pas dire uniformité ! Nous ne sommes pas des clones les uns des autres.