Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 16 février 2011 à 14h30
Bilan et avenir de l'union pour la méditerranée — Discussion d'une question orale avec débat

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Ma chère collègue, vous avez évoqué la longue histoire des relations euro-méditerranéennes. Je me bornerai, pour ma part, à rappeler que le processus de Barcelone est né après les accords d’Oslo de 1993, qui avaient fait espérer une paix au Proche-Orient.

C’est dans ce contexte que le processus de Barcelone avait été lancé, la France et l’Espagne jouant un rôle majeur. En tant que président du Comité des régions de l’Union européenne, j’ai eu le privilège d’assister à la naissance de ce partenariat euro-méditerranéen, marquée notamment par une rencontre entre le ministre des affaires étrangères d’Israël et le représentant de la Palestine qui avait suscité de grands espoirs. Certes, le processus de Barcelone n’a pas débouché sur des résultats à la hauteur de ces espérances, mais il a tout de même été un jalon important dans l’histoire des rapports entre l’Europe et la rive sud de la Méditerranée. Il a permis que se dessinent un certain nombre de perspectives : des accords de libre-échange ont pu être établis, des barrières douanières à l’importation de certains produits manufacturés dans l’Union européenne ont été supprimées, la création d’une zone de libre-échange réunissant le Maroc, la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie a été lancée grâce aux accords d’Agadir, un outil européen en faveur des pays méditerranéens, le MEDA, a été mis en place, ce qui est déjà un bon point, même s’il a un peu déçu, et la FEMIP, la facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat, a été instituée.

Bref, des initiatives ont été prises, sous des formes diverses, selon une approche globale euro-méditerranéenne ou dans un cadre bilatéral, et ont débouché sur des opérations concrètes. Je pourrais citer, à ce titre, le gazoduc transsaharien ou le projet de TGV Tanger-Casablanca, sans oublier la dimension environnementale, le processus de Barcelone ayant permis de réactiver le plan bleu pour la Méditerranée, qui avait été mis en place par l’ONU.

Cela étant, le processus de Barcelone avait besoin d’être relancé. L’un des mérites de Nicolas Sarkozy est d’avoir osé le faire en créant l’UPM, dont il avait bien perçu la dimension exceptionnelle.

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