Intervention de Michèle Alliot-Marie

Réunion du 16 février 2011 à 14h30
Bilan et avenir de l'union pour la méditerranée — Discussion d'une question orale avec débat

Michèle Alliot-Marie, ministre d'État :

Nous avons toujours encouragé les aspirations légitimes des peuples à davantage de démocratie et de reconnaissance. Mais à terme, il appartient aux peuples de trouver les voies et moyens de réussir.

Il est essentiel de ne pas en rester, comme nous l’avons fait trop souvent, à des déclarations d’intention. Nous devons agir. Face aux mouvements qui se produisent dans le monde arabe, notamment en Tunisie et en Égypte, la France se mobilise, d’abord de façon bilatérale. Ce matin, en Conseil des ministres, le Premier ministre a présenté un plan en quatre points, qui a été élaboré en liaison constante avec les autorités égyptiennes, aves lesquelles j’ai de nombreux contacts. Nous avons ainsi pu de déterminer la nature de leurs besoins. Car nous ne devons pas imposer notre façon de faire ; nous devons au contraire écouter les autorités de ces pays et prendre en compte leurs demandes. Des crédits ont été mobilisés et, la semaine prochaine, plusieurs ministres en charge de secteurs prioritaires se rendront en Tunisie.

Donc, la France agit. Elle se mobilise aussi avec ses partenaires, notamment avec ceux de l’Union pour la Méditerranée et de l’Union européenne, pour relever un triple défi.

Le premier défi est d’ordre institutionnel. Les institutions de l’Union pour la Méditerranée, notamment le secrétariat de Barcelone, doivent disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour mettre en œuvre leurs actions et pouvoir apporter une aide à certains pays.

Madame Khiari, la question de l’orientation de la politique de voisinage de l’Union européenne est clairement posée : quelle politique de voisinage l’Europe des 27 entend-elle conduire, et avec quels moyens ? J’ai posé ces questions au Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne et j’ai de nouveau abordé ce sujet dans une lettre que j’ai adressée à Mme Ashton.

Monsieur Jacques Blanc, monsieur Sutour, les conclusions du dernier Conseil européen constituent, de ce point de vue, un signal positif.

Le Conseil européen a décidé de faire de l’Union pour la Méditerranée la nouvelle dimension de sa politique de voisinage – ce qui répond aux souhaits qui se sont exprimés sur ces travées – et de consacrer la majorité de ses moyens à la coopération avec nos partenaires du Sud. Certes, monsieur Bizet, certains de nos partenaires européens regardent vers l’Est. Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, dans un courrier adressé à Mme Ashton, au cours de la réunion des ministres des affaires étrangères et lors des réunions bilatérales qui se sont tenues cette semaine avec les ministres des affaires étrangères de plusieurs pays européens, il est essentiel de concentrer nos interventions sur les pays du Sud. Je souhaite que la réflexion se poursuivre dans ce domaine.

Monsieur Hue, je ne voudrais surtout pas paraître agressive

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion