Monsieur le président, vous pourrez compter sur notre soutien, qui ne vous a jamais manqué.
Deuxièmement, le traité établissant une Constitution pour l'Europe aura, naturellement, des conséquences pour la construction de l'Union européenne.
Si nous avons dit, il y a quelques mois, que nous n'étions pas favorables à ce que la Turquie rejoigne l'Europe, ce n'était pas contre la Turquie, c'était pour l'Europe.
En effet, nous ne souhaitons pas que le seul projet de l'Europe soit de s'étendre et de se diluer : l'Europe doit se construire, sur les bases d'une colonne vertébrale solide que la Constitution européenne est de nature à lui fournir.
Une fois que les Européens se seront appropriés cette Constitution, ils pourront véritablement construire la puissance que nous appelons de nos voeux et qui est seule à même de nous apporter la protection politique, culturelle et sociale dont nous avons besoin.
Nous le constatons aujourd'hui : sous les coups de la mondialisation, les Etats-nations ne sont plus en mesure de faire vivre les accords, notamment les accords sociaux qui ont été conclus entre les années trente et les années soixante-dix ; seuls des ensembles plus vastes et plus larges peuvent assurer une telle protection.
Pour nous, l'avenir de notre modèle social, c'est l'Europe. Nous sommes prêts à aller le dire aux Français et, pour cela, à voter aujourd'hui ce projet de loi constitutionnelle.