Je n’en veux pour preuves que sa décision de retour dans l’OTAN, l’envoi de renforts inutiles en Afghanistan, l’implantation d’une base militaire à Abou Dhabi, et j’en passe. Que n’a-t-il attendu encore quelques mois la fin de la désastreuse présidence Bush pour savoir ce qu’il en sera demain de la politique de la future administration américaine ?
Ce Livre blanc inquiète, ensuite, parce qu’il n’est en fait que l’habillage – ou le maquillage – d’une nouvelle cure d’austérité pour nos armées, et la future carte militaire sera lourde de conséquences pour tous nos territoires. La désormais célèbre formule « les caisses sont vides » sert de prétexte à la réduction du format des armées, à la remise en cause des programmes d’armement et, en fin de compte, à la mise en œuvre d’une sécurité au rabais pour la France et les Français.
Ce Livre blanc, enfin, suscite des interrogations.
Comment est-il possible que l’ancienne ministre de la défense, Mme Alliot-Marie, ait pu avoir l’audace de déclarer urbi et orbi pendant cinq ans que tout allait bien, madame la marquise, et ce avec la bénédiction aveugle de la majorité de droite d’hier, qui est d’ailleurs la même que celle d’aujourd’hui ?