Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée de la solidarité.
Madame la secrétaire d’État, d’ici à 2015, le nombre de personnes âgées de plus de quatre-vingt-cinq ans passera de 1, 3 million à 2 millions. À partir de 2025, l’arrivée au grand âge des générations issues du baby-boom posera la question de manière encore plus aiguë. Or, dès aujourd’hui, nos aînés, lorsqu’ils avancent en âge, sont confrontés à de lourdes difficultés.
Lorsqu’ils ne sont que légèrement dépendants, notamment quand ils sont isolés en milieu rural, leurs familles se heurtent trop à la difficulté de trouver une place en maison de retraite, alors même qu’ils souhaiteraient rester à leur domicile. En maison de retraite, ils sont confrontés à un reste à charge trop élevé qui, là encore, place trop souvent les familles dans des situations difficiles.
Par ailleurs, le Président de la République avait appelé à une meilleure prise en compte des capacités contributives des personnes, liées en particulier à leur patrimoine.
Avec M. Xavier Bertrand, vous avez reçu hier les membres du conseil de la Caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie, la CNSA. Vous avez ensuite été auditionnée par la mission d’information commune de la Haute Assemblée sur la prise en charge de la dépendance et la création du cinquième risque, ce nouveau champ de la protection sociale qui couvrira le risque « dépendance » ou le risque « perte d’autonomie ».
Dès lors, je souhaiterais, madame la secrétaire d’État, que vous puissiez nous présenter les grands axes de l’action que le Gouvernement entend proposer pour la mise en œuvre de ce cinquième risque de la protection sociale.