Monsieur le sénateur, il faut bien replacer cette décision dans l’ensemble des mutations que connaît notre pays en matière de transports ; elle n’en est qu’un élément, puisque, outre les trains et les lignes à grande vitesse, il faut aussi considérer les voies fluviales, les autoroutes ferroviaires, la régénération des lignes de proximité.
Il ne s’agit donc pas de faire des lignes à grande vitesse le seul élément de structuration du pays, car l’ensemble du dispositif ferroviaire est concerné.
En ce qui concerne l’accélération de la réalisation de la liaison à grande vitesse entre l’Espagne et l’Italie, passant donc par la France, vous vous souciez des dessertes locales et régionales, mais il ne faut pas oublier que la France est aussi un pays de transit.
Il s’agit de pouvoir faire un trajet Barcelone – Rome ou Barcelone – Varsovie, via le Luxembourg et l’Allemagne. Il est nécessaire pour ce faire de disposer en Europe d’une chaîne continue de maillons ferroviaires complets tant pour le fret que pour le transport des passagers. Vous étiez présent, avec M. Alduy et un certain nombre d’autres parlementaires, lorsque nous avons célébré l’achèvement des travaux de percement du tunnel du Perthus, indispensable à cette grande opération que constitue la ligne à grande vitesse Perpignan-Figueras.
En ce qui concerne maintenant les dessertes locales, nous travaillons à l’ouverture de nouvelles gares sur l’ensemble de l’arc languedocien. Je me rendrai prochainement dans la région pour signer un accord avec l’ensemble des parties, accord qui nous permettra d’accélérer le processus et de ne pas attendre 2020. Nous pourrons ainsi, me semble-t-il, comme sur la partie Perpignan – Montpellier, réaliser l’ensemble du dispositif pour 2015.