Quant à la justice, il est devenu habituel, dès que surgit une difficulté en matière de sécurité, de s’en prendre aux juges. Il convient de rappeler que la justice française ne dispose que du trente-cinquième budget en Europe et que nous comptons 8 000 magistrats pour 63 millions d’habitants, alors que, par exemple, le Portugal en compte 3 000 pour 10 millions d’habitants ? Le résultat est là : 30 000 peines prononcées ne sont pas exécutées faute de moyens.
Pourtant, le projet de loi d’orientation et de programmation ne contient aucune planification, et pas même un tableau d’évolution des effectifs. Il laisse toutefois apparaître, je tiens à le souligner, une vraie rupture : à un horizon qui n’est pas si lointain, la plupart des mesures prises aboutiront à compter plus de forces de sécurité dans le privé que dans le public.