Intervention de Joël Bourdin

Réunion du 18 mai 2006 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Problème des orientations dans les universités

Photo de Joël BourdinJoël Bourdin :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Plus de 1, 3 million d'étudiants se sont inscrits à l'université à la rentrée 2005. C'est un chiffre important, dont on peut se réjouir. Malheureusement, nombre de ces étudiants resteront, comme chaque année, au bord du chemin, soit parce qu'ils ne passeront pas le cap de la première année, soit parce qu'ils auront déjà abandonné leurs études. Nombre d'entre eux n'iront pas jusqu'au terme du premier cycle, et plus nombreux encore seront ceux qui n'atteindront pas la licence, la maîtrise ou le doctorat. C'est un véritable gâchis !

Certes, il n'est écrit nulle part qu'un étudiant inscrit à l'université doit être reçu à un examen, sans qu'il ait travaillé pour cela ou fait valoir ses capacités.

Certes, il n'y a pas d'examen sérieux sans sanction et sans échecs. Néanmoins, le taux de déperdition est trop important dans notre pays, beaucoup plus que dans les pays voisins dont le niveau économique est équivalent au nôtre. Ces déperditions sont aggravées par les difficultés rencontrées sur le marché du travail par les étudiants qui sont parvenus au niveau de la maîtrise, voire du troisième cycle.

Manifestement, notre système universitaire n'est plus adapté à la réalité économique. Des filières n'offrant pas de débouchés sont encombrées et accueillent de plus en plus d'étudiants, qui s'échinent à passer des examens pour obtenir des diplômes qui ne leur permettront pas de trouver un emploi.

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