Intervention de Philippe Bas

Réunion du 18 mai 2006 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Lutte contre la toxicomanie

Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille :

Monsieur le sénateur, je tiens à être très clair : il ne saurait y avoir ni banalisation ni relativisme en ce qui concerne l'usage de la drogue et la toxicomanie.

Nous menons une politique qui est ferme : informer toujours et encore plus, notamment à l'école.

Nous avons également une exigence : prendre en charge les toxicomanes pour les amener à arrêter la consommation de drogue. À cet effet, nous avons créé deux cent cinquante centres de soins spécialisés contre la toxicomanie. Xavier Bertrand va mettre en place, au premier semestre 2007, six communautés thérapeutiques, qui seront fondées sur une pratique du sevrage ne passant pas par la substitution, car toutes les méthodes doivent être explorées et évaluées.

Enfin, monsieur le sénateur, nous avons aussi à réaliser un travail de santé publique auprès des toxicomanes. Celui qui a été accompli au cours des dix dernières années a prouvé son efficacité. En dix ans, nous avons diminué la proportion des toxicomanes infectés par le virus du sida par quatre : alors que 40 % des toxicomanes avaient le virus du sida, ils ne sont plus que 10 % et, aujourd'hui, dans les causes de contamination par le virus du sida, on ne compte que 2 % d'usagers des drogues. Par ailleurs, les overdoses mortelles ont été divisées par cinq pendant la même période.

Si nous voulons continuer à être efficaces, il nous faut travailler avec des associations qui sont au plus près des usagers, milieu naturellement frappé par une grande précarité. C'est au travers de ces associations que nous pouvons faire baisser le nombre des contaminations.

Nous avons un objectif : lutter contre la toxicomanie et faire baisser le nombre d'usagers des drogues. Mais nous voulons aussi lutter contre les contaminations, s'agissant des maladies sexuellement transmissibles, via la toxicomanie. Nous assurons naturellement un contrôle à la fois comptable et sur le contenu des actions de toutes les associations qui sont appelées à collaborer avec le ministère de la santé pour rendre cette action pleinement efficace.

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