Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 25 janvier 2005 à 16h00
Développement des territoires ruraux — Article 38 bis, amendement 156

Xavier Bertrand, secrétaire d'Etat :

Je vous remercie, monsieur Jacques Blanc, monsieur Fouché, d'avoir bien voulu retirer le sous-amendement et l'amendement. Philippe Douste-Blazy et moi-même avons l'intention de faire de 2005 l'année d'un grand rendez-vous avec l'ensemble des élus sur cette question de la démographie médicale et de la répartition des professionnels de santé.

Avant la fin du premier semestre, nous vous proposerons un plan d'ensemble qui reprendra certaines dispositions ayant précisément trait à l'incitation. Celles-ci devront bien sûr être évaluées au plus tard dans les deux ou trois années qui suivront, pour vérifier si les résultats sont bien là.

Cependant, l'exercice dans des zones sous-médicalisées me semble comporter également une autre dimension : l'aspect financier n'est pas forcément le seul que les professionnels de santé aient en tête ! La question de la pratique médicale est elle aussi très importante, et nous serons probablement amenés à développer un certain nombre d'outils de travail, que ce soient les cabinets d'exercice secondaire ou encore les maisons médicales de santé, qu'il nous faudra encourager.

Déjà, dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, un grand nombre d'entre vous ont adopté de nouvelles dispositions dotant le fonds d'aide à la qualité des soins de ville, le FAQSV, de 60 millions d'euros supplémentaires.

Nous devrons également développer des liens nouveaux entre les professions médicales, mais aussi les professions paramédicales, afin que nos concitoyens puissent bénéficier de l'offre la plus large possible.

Je ne peux pas évoquer ces sujets sans citer la télémédecine, qui nous permettra de résoudre certaines difficultés.

Vous savez enfin ce qu'a indiqué Philippe Douste-Blazy à propos des hôpitaux locaux, auxquels nous tenons. Les questions relatives à leur fermeture sont derrière nous ; nous avons maintenant besoin de densifier l'équipement de tout un territoire.

Tels sont les sujets sur lesquels il est nécessaire de proposer à l'ensemble des parlementaires, mais aussi à toutes les associations d'élus, ce grand rendez-vous de l'année 2005.

Tout comme vous, mesdames, messieurs les sénateurs, si j'ai décidé de m'engager dans l'action publique, c'est que je refuse la fatalité. On nous dit que dans vingt ans, en 2025, le nombre de médecins aura diminué de 40 % : ce sera vrai si nous ne faisons rien. Mais je pense que nous sommes bien décidés, les uns et les autres, à travailler pour éviter cette raréfaction de la présence médicale sur notre territoire.

Ce que nous demandent nos concitoyens, c'est d'agir. C'est pourquoi nous vous proposerons le plan que je viens d'évoquer, et les dispositifs que vous avez suggérés, monsieur Jacques Blanc, monsieur Fouché, seront bien intégrés à notre réflexion.

L'important, c'est d'y voir clair : pour cela, rien ne vaut un plan d'ensemble. Mais, pour réussir, il faut aussi faire preuve de volontarisme politique. C'est ce que nous vous proposons par l'amendement n° 156 rectifié. Car nous vous avons non seulement écoutés, mais aussi entendus !

C'est également dans cet esprit que nous sollicitons la confiance du Sénat.

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