Intervention de Nicolas Sarkozy

Réunion du 25 novembre 2004 à 11h30
Loi de finances pour 2005 — Discussion d'un projet de loi

Nicolas Sarkozy, ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui, en compagnie de Dominique Bussereau, le projet de budget de la France pour 2005, adopté avant-hier par l'Assemblée nationale.

Ce projet de budget a un objectif simple : favoriser la croissance.

En effet, la France a besoin d'une croissance plus forte et plus durable car, il faut bien le reconnaître, celle-ci a « décroché » depuis dix ans.

En réalité, le premier problème économique de notre pays, problème que nous partageons avec nombre de nos voisins européens, est d'avoir eu, au cours des vingt dernières années, un taux de la croissance grosso modo inférieur d'un point à celui de la croissance américaine.

Ce point de croissance en moins, c'est plus de chômeurs et plus de déficits : sans croissance, l'on ne peut réduire ni le chômage, ni les déficits.

Face à ce constat, peut-on parler de fatalité ? Pourquoi, depuis tant d'années, la croissance européenne, la croissance française sont-elle plus faibles qu'ailleurs ?

Ce que les autres ont fait, nous pouvons le réussir ; pour moi, il n'y a pas de fatalité ! Il ne s'agit pas de dire que comparaison vaut raison ou de tomber amoureux de je ne sais quel modèle. Il n'est pas non plus question de faire toujours l'apologie des mêmes.

Il convient simplement, quand on aime son pays, comme chacun d'entre nous ici, de se tourner vers les modèles qui marchent et d'être moins obsédé par ceux qui ne marchent pas.

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